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Développement d’outils diagnostiques basés sur des marqueurs de la réponse immunitaire dans le sang ou le sérum pour la neurocysticercose
Un diagnostic de neurocysticercose ne peut se faire à ce jour que par imagerie médicale, une biopsie du tissu nerveux ou à l’autopsie. Ces moyens diagnostiques sont soit trop chers pour les populations les plus affectées par la maladie, trop invasifs et dangereux, ou évidemment trop tard. Les tests sérologiques actuellement disponibles permettent de détecter soit des anticorps ou des antigènes de la forme larvaire de la maladie, mais ne distinguent pas l’infection du système nerveux central de celle d’autres tissus. De plus, la barrière hémato-encéphalée fait en sorte que des personnes atteintes de neurocysticercose ont souvent un test sérologique négatif.
Notre équipe collabore avec un groupe en Inde depuis 2011 pour identifier des marqueurs de l’infection du système nerveux central dans le sang périphérique. Nous avons identifié 15 gènes présents sur les monocytes qui démontrent une expression plus importante parmi les cas d’épilepsie causés par la neurocysticercose comparé à ceux sans cause évidente. Certains de ces gènes permettent aussi de distinguer les cas de neurocysticercose de ceux de tuberculose cérébrale. Nous avons également obtenu des résultats prometteurs quant à la présence de peptides ou protéines pouvant aussi faire une telle distinction. Nous continuons nos recherches pour mieux valider ces gènes et l’identification de peptides ou protéines dans le sérum qui pourrait être ensuite valider dans les communautés.
Le problème du diagnostic des infections cérébrales n’est pas nouveau et nous l’avons souligné dans un article publié dans Nature en 2015.
Nos travaux permettent de mieux comprendre la pathologie de la neurocysticercose et si un test sérologique pouvait s’avérer valide, il nous permettrait d’identifier les cas d’épilepsie causés par la neurocysticercose dans les communautés et de traiter les cas sans que les familles aient à encourir des frais faramineux pour le seul diagnostic. Ceci nous permettrait également de bien mieux comprendre les facteurs de risque associés spécifiquement avec l’infection du système nerveux central et non pas les autres tissus.
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